Dans le désert, les Israélites se plaignaient : « Si seulement nous avions de la viande à manger ! Ah ! nos repas en Égypte, quel souvenir ! Le poisson gratuit, les concombres, les melons, les poireaux, les oignons et l’ail. Ici, rien de tout cela ; nous dépérissons à force de ne voir que de la manne ! » Pendant la nuit, la manne se déposait sur le camp en même temps que la rosée. Le matin, le peuple se dispersait pour en ramasser. La manne avait le goût de gâteaux à l’huile. Moïse entendit les Israélites se plaindre. Très affligé, il dit au Seigneur « Je ne peux pas, tout seul, supporter le fardeau que représente ce peuple. C’est trop pour moi ! » Le Seigneur répondit à Moïse : « Rassemble soixante-dix hommes respectables, que tu connais comme anciens et responsables du peuple. Tu les amèneras à la tente de la rencontre ; ils se tiendront avec toi, là, devant moi. Je descendrai m’entretenir avec toi à cet endroit. Je prélèverai un peu de l’Esprit que je t’ai donné, pour en répandre sur eux ; ils pourront dès lors t’aider à porter la charge que représente ce peuple, et tu ne seras plus seul pour cela. »

Chaque jour, l’urgence climatique devient de plus en plus pressante. Nous devons nous confronter à un changement radical de notre manière de vivre. Comme les Israélites dans le désert, nous devons y faire face ensemble, en tant que groupe. Mais dans ce groupe, des voix contraires s’élèvent. Certains regrettent un confort passé et proposent un retour en arrière impossible.

Difficile alors de garder courage. Moise dit : « C’est trop pour moi ! ». Il se sent seul, impuissant, face à cette masse de gens avec qui il est censé travailler et qui semblent plutôt vouloir se diriger dans la direction opposée.

Dieu entend son cri. Il lui demande d’observer son peuple, et d’identifier un certain nombre de personnes qui partagent son espoir pour la terre promise. Il doit découvrir que dans ce peuple découragé et décourageant, il y a des personnes de bonne volonté avec qui il peut partager son souci d’avenir. Moise doit ajuster son regard.

Un regard qui n’est plus brouillé par la frustration ou la colère peut mieux entrevoir les signes d’espoir. Moïse, dans sa colère, oubliait qu’il pouvait compter sur des alliés au sein de son peuple. Le désespoir nous empêche de croire aux signes d’espoir… et nous avons justement besoin de ces signes pour pouvoir espérer ! Comment sortir de cette logique ? C’est pour cela que Dieu lui-même fait tout pour nous relier les uns aux autres. C’est ce qu’il a fait pour Moïse.

 De quoi ai-je besoin pour ne pas céder au désespoir ?
 Quel genre d’aide est-ce que j’attends de la part de Dieu dans les moments difficiles ?
 Qui sont les personnes autour de moi qui me donnent de l’espoir ? De quelle manière ?