Pentecôte 2024

Célébrer le don de l’Esprit Saint

Samedi 18 mai 2024

Nous voici à la veille de la Pentecôte. Nous allons célébrer le don de l’Esprit Saint. Ce soir nous avons entendu les paroles de Jésus dans l’Évangile de St Jean où il invite chaque personne qui a soif de venir à lui et celles et ceux qui mettent leur confiance en lui de boire.

Nous avons tous soif de quelque chose. Peut-être n’avons-nous pas vraiment soif de Dieu. Peut-être avons-nous plutôt soif de succès, d’amitié ou d’acceptation. Mais si nous sommes honnêtes avec nos petits désirs, ils nous conduiront à Jésus.

Nous devons remonter le ruisseau pour arriver à la source. Il ne s’agit pas de supprimer nos désirs. Au contraire, notre foi libère nos désirs et nos soifs en révélant leur véritable but.

Alors laissons nos soifs nous conduire vers Jésus et boire à sa source. En buvant à cette source n’entrons-nous pas dans une sorte d’attente de ce qu’il va nous donner ?

C’est là où nous rejoignons les disciples de Jésus, ses amis, qui, après qu’il se soit relevé de la mort, se sont réunis pour prier à Jérusalem avec Marie et probablement d’autres, en attendant la force de l’Esprit Saint qu’il leur avait promis et qui leur donnera de témoigner de son amour.

Demain nous allons lire le récit des Actes des Apôtres où la promesse de Jésus s’accomplit. C’était le jour d’une des grandes fêtes et soudain les amis de Jésus ont entendu comme un vent violent. Puis, comme des flammes pareilles à des langues de feu descendent sur chacun d’eux. Ils se mettent à parler dans des langues différentes.

Les habitants de Jérusalem et les pèlerins venus de divers pays sont étonnés et même perplexes. Comment se fait-il que ces gens simples de la campagne parlent dans des dialectes et des langues différentes ? Chacun comprend ce qui se dit dans sa propre langue.

Pierre, plein de courage, se lève et leur parle de Jésus. Ils comprennent qu’ils sont accueillis, aimés de Dieu et qu’il y a une place pour eux dans une communauté ensemble avec d’autres qui cherchent Dieu.

La promesse de Jésus est en train de s’accomplir. Pierre est devenu témoin par le don de l’Esprit Saint. Les autres amis de Jésus le rejoindront dans ce témoignage.

Vous quittez Taizé bientôt. Comment allez-vous continuer à vous réunir avec d’autres qui cherchent Dieu, comme vous l’avez fait cette semaine, pour attendre Dieu et pour écouter les promesses de Jésus ?

Sommes-nous prêts à prendre le risque de nous abandonner, d’écouter et d’apprendre ce que l’Esprit nous dit aujourd’hui ? D’être dérangés, basculés et mis face à des défis ? Et si Dieu créait quelque-chose de tout à fait neuf dans nos communautés… ?

Comment parler de Jésus dans une langue que les autres comprennent ? Le don de l’Esprit Saint nous pousse à rencontrer des personnes là où elles en sont, à les écouter d’abord.

C’est seulement comme cela que nous pouvons apprendre leur langage. Et c’est seulement à ce moment-là que nous pouvons communiquer ce que nous avons compris de Jésus, et cela en premier lieu par notre vie.

Ainsi, devenir témoin de Jésus, de son amour, devient possible pour nous tous.


Je viens de rentrer de l’Ukraine. Avec deux autres frères, nous avons visité entre autres les villes de Lviv, Ternopil, Zhitomir et Kyiv.

Nous y sommes allés sans projet si ce n’est d’écouter les gens, de prier avec eux et d’offrir un signe de solidarité, de leur dire que nous ne les oublions pas.

Dans chaque rencontre nous avons rencontré des personnes pleines de courage qui aiment leur pays et qui sont prêtes à tout donner pour rester libres.

Même si en beaucoup d’endroits la vie semble normale, comme dans d’autres pays européens, l’inquiétude n’est jamais loin et augmente même après deux années de guerre. Une guerre qui est toujours là.

Les sirènes d’alerte se déclenchent régulièrement, il y a des coupures d’électricité et lorsqu’on se rend dans les cimetières, on ne peut que remarquer les nouvelles tombes qui accueillent des combattants souvent très jeunes.

Pour beaucoup, la foi est un grand soutien qui permet de tenir dans une espérance et aussi d’aider les personnes qui sont dans le besoin. Les gens nous saluaient avec la salutation pascale : « Le Christ est ressuscité ! Et nous répondions « Il est vraiment ressuscité ! »

Alors le sourire revient sur les visages et même s’il n’est pas toujours facile de croire dans la Résurrection, nous avons compris la force qu’il y a dans cette salutation. La souffrance n’aura jamais le dernier mot.

Est-ce que je peux vous demander de ne pas oublier le peuple ukrainien, de prier pour lui afin que la paix, la justice et la liberté règnent dans son pays ? Ainsi comme nous, vous deviendrez des pèlerins de paix et soutiendrez les personnes dont l’avenir est menacé par la guerre.

Printed from: https://www.taize.fr/fr_article38533.html - 30 June 2024
Copyright © 2024 - Ateliers et Presses de Taizé, Taizé Community, 71250 France